partisvoirailleurs.com

Nous nous sommes finalement habitué rapidement à notre Spaceships. Même si c'est petit, tant qu'il n'y a pas de punaises de lit, on est heureux! Le minuscule habitacle nous a même permis de conserver notre chaleur plus facilement par les nuits toujours fraîches à ce temps-ci de l'année sur le côte Est. Nous avons été très chanceux durant notre descente en n'ayant que quelques jours de pluie sur nos 48 jours de location ainsi que très peu de moustiques. Cela nous a donc rendu la vie vraiment plus facile et agréable.

St-Lawrence

À Cairns, tout juste avant de partir, nous nous sommes procuré un guide très pratique sur tous les lieux de camping du pays à 10$ et moins la nuit. Notre bible nous a menée à St-Lawrence sur un gigantesque terrain très achalandé où l'on pouvait dormir sans frais tout en profitant des commodités les plus propres et accueillantes jamais vues. On se sentait comme de vrais cowboys.

Dululu

Notre guide du parfait campeur qui ne veut pas payer pour camper nous a mené plus d'une fois dans des endroits où nous ne serions jamais allé autrement. Dululu, c'est un bled perdu d'une dizaine de maisons en route vers deux parcs nationaux, un endroit parfait pour s'arrêter dormir puisqu'il y a un stop gratuit avec toilettes. Dululu, c'est là où il ni a rien à faire, rien à voir, rien a espérer. C'est là où on s'est installé sur le bord d'un feu abandonné pour faire griller nos saucisses végés et regarder les étoiles. C'est là qu'on y a innocemment flatouillé un gentil chien errant, pour se rendre compte après coup qu'il s'agissait d'un dingo. Et c'est aussi là qu'on y a fait notre rencontre la plus touchante, celle de Richard.

On se préparait tranquillement à déjeuner aux côtés de Déceptions après notre nuit de sommeil quand le vieil homme a franchi le boisé, traversé la clairière et s'est adressé à nous en anglais avec un accent marqué. «Avez-vous des oranges pour votre déjeuner? Venez avec moi.» C'est ainsi que nous avons rencontré Richard Stachowicz, un Polonais de 75 ans établi en Australie depuis de nombreuses années. Du tour du proprio au tour de son album photos, nous avons eu droit à une bonne partie de l'histoire de cet homme: aventurier, ancien installateur de centrales électriques autour du monde, maître d'oeuvre de son propre bateau, fort et débrouillard, mais aujourd'hui frêle et bien seul. L'histoire de cet homme nous a semblé fascinante, et bien qu'il nous manque beaucoup d'information, elle nous a portée à réfléchir; bien qu'une vie d'aventure à travers le monde semble alléchante, il ne faut pas négliger de jeter l'ancre quelque part et d'y cultiver son jardin. Sinon, on se réveille bien vite très vieux, très pauvre et très seul.

Blackdown Tableland

C'est pour se perdre dans la nature que l'on quitte Richard. On ne saurait faire une meilleure description du premier parc que le Lonely Planet:

«Le Blackdown Tableland, plateau de grès impressionnant et austère, s'élève sans prévenir à 600 m d'altitude au beau milieu des plaines du Queensland. Ce paradis des randonneurs recèle une faune et une flore uniques. Ici, la présence des Aborigènes se ressent tant sur le plan artistique que spirituel.»

Carnarvon Gorge

Carnarvon Gorge, c'est un site spectaculaire où plusieurs sentiers de randonné s'offre à nous pour observer la faune, la rivière, l'art aborigène et les gorges de ce canyon de 30 km de long et de 200 m de haut. Nous optons pour un sentier court et abrupte menant au haut de la première gorge. On doit être de retour à la civilisation avant la nuit puisque Martin a une date de prévue avec Internet. Les prochains arrêts prévus seront d'ailleurs plus achalandés. Alterner nature et villes, c'est comme ça qu'on aime ça.