partisvoirailleurs.com

Lake Pukaki

29 février, après nos trois nuits passées à Dunedin, on prend la route en direction de la région du Mont Cook, sommet le plus haut du pays avec ses 3 754 mètres et son pic dentelé enneigé. Nous conduirons tout l'après-midi sous un ciel nuageux, pour finalement s'arrêter pour la nuit sur le bord du majestueux lac Pukaki qui impressionne par son reflet d'un bleu laiteux. Encore une fois, le ciel se dégage en fin d'après-midi pour notre arrivée. Pour quelques heures, il n'y aura ni vent, ni moustique, ni pluie et absolument personne aux alentours. Un petit paradis juste pour nous.

Durant la nuit toutefois, le vent se leva d'un coup sec, la température chuta drastiquement et il plut abondamment. Au matin, par un froid de canard, nous constatons avec émerveillement que les montagnes nous entourants, qui étaient vierges la veille, sont maintenant enneigées. Comme c'est beau!

Mont Cook

Nous sommes à une heure de route du fameux Mont Cook, nommé biensur en l'honneur du célèbre capitaine qui visita le continent en 1769. Et les paysages sur le chemin en valent le détour. Arrivés à la base, on profite du soleil tout en dégustant un repas qui nous donnera des forces pour entreprendre la populaire et facile randonnée de la Hooker Valley (2h30 A/R). Elle nous fera voir le Mont Cook d'un peu plus près et nous mènera jusqu'à notre troisième glacier en Nouvelle-Zélande. On reverra aussi par hasard sur le chemin Cantin, le Français rencontré quelques jours plus tôt à Waipapa Lighthouse.

Lake Tekapo

Après notre journée près du Mont Cook, nous choisissons d'aller nous reposer à l'autre lac de la région, le lac Tekapo. Plus petit, moins bleu mais tout aussi charmant, il est bordé d'un village très touristique d'environ 300 habitants. Nous passerons la journée du lendemain (2 mars) à profiter des cafés et des boutiques et à nous relaxer au bord de l'eau. Pour les amateurs d'oiseaux, cette région permet d'observer une bonne quantité d'oiseaux de proies, mais apportez vos vêtements chauds, on gèle!

Akaroa

Quelques heures de route suffisent pour effectuer la remontée du lac Tekapo à la ville d'Akaroa sur la Péninsule de Banks. Pour citer le Lonely Planet: «Il s'en fallut de peu pour que l'île du Sud ne devienne une colonie française. Les Britanniques parvinrent à hisser l'Union Jack deux jours avant l'arrivée de 63 colons français en 1840.» Nous constatons donc très rapidement qu'Akaroa conserve une influence française marquée. Si le temps n'avait pas été si moche, nous aurions sans doute pu apprécier davantage les charmes de cette région d'une grande beauté. Peu importe, malgré le vent et la pluie, les paysages sont beaux, et on en profitera pour se rendre dans un mini cinéma fort sympathique de 2 micros salles. On vous conseille d'ailleurs fortement le visionnement du troublant film We need to talk about Kevin.

Christchurch

Que dire de Christchurch. Cette ville d'importance fut secouée par de nombreux tremblements de terre dans la dernière année, tuant près de 200 personnes et détruisant le coeur et l'âme de Christchurch. On célébrait d'ailleurs le 22 février dernier le triste anniversaire d'un an de la terrible secousse mortelle. La ville est toujours en ruine, et on ressent un certain désespoir en foulant son territoire. Il nous aura pris un peu moins de 2 heures à pieds pour faire lentement et silencieusement le tour du périmètre de sécurité entourant les décombres et toute la section du Cathedral Square. Lieu fantôme, nous avons croisé tout au plus une dizaine de personnes, majoritairement eux aussi des touristes curieux constatant les dégâts. Paix à ceux qui ont perdu un proche, et courage à ceux qui vivent dans cette tristesse jour après jour.