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Nous avons adoré la Nouvelle-Zélande. Est-ce que ça a paru? Pas une seconde nous nous sommes ennuyés, même si parfois nous étions bien seuls au beau milieu de terres isolées. Pas une seule fois nous aurions voulu être ailleurs même s'il faisait froid et que nous étions à l'étroit dans la van. Bon ok, peut-être qu'à quelques reprises nous aurions choisi la chambre d'hôtel si on avait insisté pour nous l'offrir, mais sans plus. Cette portion du voyage aura été facile et agréable. Aller où bon nous semble, quand bon nous semble. Manger quand on a faim, dormir quand on est fatigué, rester encore un peu ou partir voir ailleurs selon notre humeur, c'était ça notre quotidien. C'était de voyager simplement, dans notre maison roulante. C'était de ne pas savoir où on dormirait le soir, mais est-ce que ça importait? Au pied d'une montagne, dans un champs ou dans un stationnement, ce n'était jamais bien compliqué avec Vanille. Et l'on vivait comme on n'a jamais vécu: se levant tôt et se couchant tôt, suivant le rythme du soleil, se souciant peu de la date ou du jour de la semaine. Et oui, il m'est arrivé de me lever à 7h du matin sans cadran et sans obligation, et je confirme que Martin s'est couché à 21h un vendredi soir! Et les mauvais cuistos que nous sommes ont pris plaisir à cuisiner de bons petits plats, plus complets et plus savoureux que ce que nous ne nous sommes jamais cuisiné à la maison, malgré un équipement rudimentaire. Les habitués au 40 heures/semaine devant un écran d'ordinateur ont été remplacés par des amateurs de plein air pour lesquels des marches de trois heures en nature presqu'à tous les jours était un minimum. Nous avons aussi rencontré des gens formidables. Les Kiwis sont aimables et chaleureux. Aucun d'entre eux n'a omis de nous saluer au passage, du large sourire dans les commerces jusqu'aux signes de la main lorsque nous étions en voiture, tout ça sans effort, d'un naturel déconcertant.

Nous avons quitté la Nouvelle-Zélande sans en être las. Nous avons quitté Aotearoa amoureux, et avec la certitude que nous y retournerons un jour. Et c'est dans cet état d'esprit que nous nous sommes envolés vers le pays des kangourous.

Le choc fut énorme. Sydney: chaude, bruyante, sale et étendue. Nous serions arrivés d'autre part, dans un autre état d'esprit et l'impression aurait sans doute été toute autre. Mais ce n'était pas le cas. Épuisés d'une nuit sans sommeil passée à l'aéroport, nous nous sommes prévalus d'un transport de l'aéroport gratuit offert par notre auberge suite à une réservation d'un minimum de trois nuits. Cette auberge, ce fut notre premier contact avec Sydney. Une chambre malpropre avec de vieux tapis souillés, un miroir et un évier qui laissaient des traces évidentes du passage d'autres avant nous, une chaleur extrême mais aucun système d'aération disponible et… des coquerelles. Tout ça aurait passé dans un pays d'Amérique du Sud par exemple, ou n'importe où où nous aurions payé le juste prix. Mais à Sydney, à un prix exorbitant, ça nous passait de travers dans la gorge. Trop exténués pour demander un remboursement et parcourir la ville à la recherche d'autre chose, nous avons choisi de faire notre temps.

Ensuite, ce fut le contact avec le service, la douceur et la gentillesse Australienne. Dans un café qui semblait très bien, juste en face de notre shack à coquerelles, nous avons patienté près de trente minutes avant que le serveur, dans une salle presque vide, daigne venir prendre notre commande, tout cela après que d'autres, arrivés après nous, eurent été servis. Martin a reçu sa commande en deux parties, les oeufs, pour commencer, et les patates, une fois qu'il ne les attendaient plus et que les oeufs commençaient déjà à être digérés. Et combien on a payé pour un service merdique et des assiettes plus qu'ordinaires? On vous épargne le détail.

Ça, c'était notre première heure dans la charmante ville de Sydney, et le reste s'est enchaîné, à peu près de la même manière, tout au long de notre séjour. Martin a encore sur le coeur la fois où on s'est fait engueulé dans un café parce qu'on avait branché nos ordinateurs à l'endroit où la serveuse nous l'avait indiqué. C'était interdit, et on se l'est fait dire d'une manière assez peu délicate par la gérante. Est-ce que tous les Australiens ont mangé de la vache enragée?

Malgré tout il y a deux côtés à une médaille, et le côté positif, ça a été de retrouver nos amis Marie-Pier et Mathieu, un couple de Québécois qui voyagent depuis septembre et qui est à Sydney depuis quelques semaines. Même son de cloche de leur côté: Sydney, ce n'est pas jojo. Heureux de se retrouver et de se raconter nos aventures, nous avons fini par passer beaucoup de temps ensemble et profiter de ce que Sydney a de bien à offrir. Nous avons même passé à deux doigts d'emménager dans leur appartement du quartier Newtown puisqu'une chambre se libérait quelques jours plus tard. Notre petite voix intérieure a finalement refait surface et nous a ordonnée de quitter les lieux afin de trouver un endroit qui correspondrait plus à nos attentes.

Voici donc un résumé en images de notre première semaine en Australie.

Mathieu et Marie, merci pour la belle semaine qu'on a passée avec vous! On espère vous revoir à Cairns! XXXX