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Blogue de voyage d'Emilie & Martin

L'intégration sociale par le tissu 21 mai 2013, Colombo, Sri Lanka

À deux mois du retour, il nous a fallu faire des choix et dresser notre plan de match pour la suite des évènements. Nous avons pris la décision de tranquillement faire notre chemin jusqu'au Canada en continuant notre trajectoire toujours vers l'ouest. Nous ne nous attarderions pas en Asie du Sud Est comme nous l'avions un jour pensé. Notre curiosité et notre désir de dépaysement nous ont poussés à écouter le conseil de notre amie Sarah-Maude et de nous diriger vers le Sri Lanka.

Encore une fois, il a fallu refaire nos repères culturels. Qu'est-ce qui est bien vu, mal vu dans ce pays? Poli, impoli? Quel est le code vestimentaire? Comment est perçue la femme? Voilà seulement un aperçu du genre de question que nous nous sommes posés avant de mettre les pieds dans cet univers inconnu.

À notre arrivée, nous sommes restés perplexes. On remarque rapidement que la femme n'occupe pas la même place dans la hiérarchie que l'homme. Cela me heurte, je ne sais comment aborder les gens, comment me conduire. Ensuite, en se promenant dans les rues de la capitale, Colombo, on sent un regard de mépris sur nous. Personne ne nous adresse la parole, les gens sont froids. Ici, on étouffe. Il doit faire plus de 40 degrés tous les jours, l'air est pollué, le trafic est incessant, tout comme le cri des klaxons qui manque nous rendre fous. Nous ne savons pas trop comment appréhender notre séjour de deux semaines.

Deux jours plus tard, nous quittons avec soulagement la capitale et prenons le train vers Kandy, une ville située au centre du pays, dans les montagnes. À Kandy, l'air est plus frais, on respire mieux. Le lac au centre de la ville est magnifique, les paysages sont verts. Ça s'améliore. Mais on remarque que les gens regardent les tattoos de Martin avec insistance. Pour la première fois depuis notre départ, les images qui ornent son corps ne sont pas la porte d'entrée pour de belles conversations amicales. Pour la première fois, je vois mon homme se sentir mal à l'aise à cause de ceux-ci. Assis au restaurant, et étant le centre de l'attention, Martin me dit qu'il s'achètera un sarong tout de suite après le repas, cette pièce de tissu qui fait office de vêtement traditionnel pour les hommes ici.

Le marché est juste en face. Devant notre intérêt, des vendeurs nous prennent rapidement en charge. En quelques minutes, Martin s'achète un beau sarong de qualité et apprend la technique pour être en mesure d'éventuellement être capable de s'habiller lui-même! Une chemise propre complète l'ensemble. Je crois rêver. Martin achète une chemise propre et une jupe de son plein gré! Une fois vêtu à la façon sri lankaise, les regards portés sur nous changent du tout au tout. On nous fait de larges sourires, Martin reçoit des félicitations de toutes parts, on se retourne, impressionnés, sur son passage, même les jeunes femmes lui font de la belle façon. Martin est passé de délinquant à super star grâce au pouvoir de l'habillement. Le reste de notre séjour ne s'en est trouvé qu'amélioré.

Nous aurons eu de merveilleux contacts humains avec les Sri Lankais, qui ont un coeur généreux et un sourire des plus francs. Un habillement conservateur et un sourire honnête de notre part auront suffi à briser toutes les barrières. Et comme dans tous les pays, un bonjour et un merci dans la langue des habitants rend les contacts automatiquement amicaux. Un point plus agaçant, c'est qu'au Sri Lanka, il faut être prêt à se faire parler d'argent sans arrêt et sans aucune gêne. Leurs questions favorites sont: «combien as-tu payé ceci?», «combien vaut cela?» «Combien? Combien? Combien?», ce qui est à la longue un peu agressant. Mais il faut les comprendre. Certaines personnes que nous avons rencontrées travaillent très durs, souvent plus de 12 heures par jour et 7 jours sur 7 pour un salaire bien maigre et aucune condition de travail. S'exiler au Canada est un rêve que caresse bien des gens, mais c'est trop difficile et coûteux.

Côté paysages, nous avons découvert un pays d'une beauté authentique, qui échappe encore au tsunami touristique. Le Sri Lanka a beaucoup à offrir. Pour les amants de la nature, les montagnes et les paysages verdoyants ne manquent pas. Pour ceux qui aiment la bronzette, les plages du sud sont fort agréables, et pour les amateurs de culture et de religions, les sites sacrés, lieux de pèlerinages et temples ne manquent pas (entre autre dans le fameux triangle culturel qui se situe au centre du pays et un peu plus au nord). Le plus difficile est de passer d'un endroit à un autre. Les transports en commun, comme l'autobus, sont à éviter car peu sécuritaires. Les routes sont de qualité douteuse et il faut prévoir une vitesse de croisière d'au maximum 30 km/h, et finalement, les distances sont très grandes. Le mieux quand on tient à la vie et qu'on ne veut pas passer tout son séjour uniquement dans les transports, c'est d'engager un chauffeur privé, ce que nous avons fait.

Finalement, la nourriture aux accents indiens est délicieuse partout, et les habitants parlent presque tous un bon anglais. Il faut se faire l'oreille toutefois puisque leur accent est très difficile à comprendre pour les non-initiés.

En bref, le Sri Lanka aura été une très belle découverte pour nous et nous en conservons d'excellents souvenirs.

Premier contact avec le pays

Cachons ces vilains tatouages

Kandy, notre ville sri lankaise préférée

Visite des sites culturels Sigiriya et Dambulla

Une nuitée dans les escaliers d'Adam's Peak

Le pic d'Adam est fort probablement le sommet le plus important du Sri Lanka. « Haut de 2243 mètres, il est considéré comme un lieu saint par les hindous shivaïtes, les bouddhistes et les musulmans. Au sommet de la montagne, on trouve une forme creusée dans la roche sensée être une empreinte de pas. Les hindouistes y voient la trace du passage de Vishnu, ou encore de Çiva. Les musulmans prétendent qu'il s'agit de l'empreinte que fit le pied d'Adam, lorsqu'il est sorti du Jardin d'Éden et tomba sur Terre, ce qui explique le nom donné à la montagne. On prétend aussi qu'il s'agit de l'empreinte de pied de Bouddha, de Shiva ou de Saint Thomas. » (source: Wikipedia) On se retrouve donc à avoir des pélerins issus de toutes sortes de religions qui grimpent la montagne pour des raisons bien différentes.

En route vers le Sud

Le Sud: plages et forteresse hollandaise

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