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Après Nusa Lembongan, nous avons choisi de poursuivre notre route vers l'Est. Nous nous sommes dirigés vers Gili Trawangan, minuscule île de 3 km de long et 2 km de large appartenant à la province de Lombok, et probablement la deuxième destination la plus populaire en Indonésie après Bali. Comme il s'agit d'une destination très touristique, nous étions un peu inquiets d'arriver à seulement quelques jours de Noël en n'ayant aucune réservation. La majorité des endroits ne possèdent pas de site Internet, et les quelques numéros de téléphones disponibles dans les guides de voyage que nous avons étaient erronés ou nos conversations téléphoniques ne menaient pas à grand chose. En bref, il faut se présenter sur l'île et voir sur place. Finalement, aucun problème, nous avons fait le tour de la multitude de chambres offertes et nous avons trouvé assez facilement. Il faut seulement s'attendre à payer plus cher puisque c'est le temps des Fêtes. On a séparé notre séjour de dix jours à deux endroits différents, dans deux huttes assez similaires.

On s'était fait dire que Gili Trawangan était une île complètement déjantée et de n'y aller que si on était des bêtes de party. Des champignons magiques nous sont offerts en toute impunité un peu partout dans la rue et dans les restos et d'autres drogues plus dures sont également en circulation. Nous sommes aussi au fait que Gili T compte son lot de décès et d'intoxications sévères à chaque année. Prudence et modération sont les mots d'ordre puisque l'alcool frelaté qu'on fait passer pour autre chose est au banc des accusés. On avait donc un petit peu peur de ce qu'on allait y trouver, mais finalement, sur Gili T, il y en a pour tous les goûts, et c'est possible d'être très tranquille si c'est ce qu'on veut. Pour le temps des Fêtes, on voulait être entourés d'un peu de monde, alors c'était l'endroit idéal.

Sur Gili T, pas de voiture, pas de moto, que des calèches et des vélos. Pas de chiens non plus, que des chats, beaucoup de chats. Sur Gili T, des Musulmans et une mosquée. Notre première expérience avec une mosquée qui nous réveille tous les matins à 4h. Sur Gili T, la saison des pluies se fait sentir un peu plus. La pluie tombe tous les jours, ou plutôt tous les soirs, rien pour nous nuire, mais assez pour laisser la route de terre complètement boueuse et des trous d'eau partout. Pour moi, Gili T aura aussi été le début de mes déboires côté santé en Indonésie. Était-ce une réaction allergique ou simplement le fait que ma peau n'était pas adaptée à l'humidité, à la chaleur et à la pollution? Mes piqûres (de moustique je suppose) on commencé à enfler, à devenir des bosses dures et à puruler (désolé, c'est dégeux). Cela a duré plusieurs semaines. Après deux mois, j'en ai encore des cicatrices. Je me suis ensuite tapé deux amygdalites de suite. Super!

Sinon, Gili T a aussi été synonyme de plongée. Martin voulait depuis longtemps suivre ses cours et obtenir sa certification PADI Open Water. Pour ma part, ça faisait longtemps que je repoussais ce moment, n'étant pas très à l'aise dans l'eau, entre autre à cause de mon mal de mer épouvantable, et ayant comme plus grande phobie de mourir asphyxiée. Inspirée par le récit de Bruno Blanchet qui avait la chienne mais qui a vaincu sa peur pour finalement devenir instructeur de plongée, j'ai foncé. Toutes les histoires ne finissent malheureusement pas en compte de fées. Après avoir fait toute la théorie, les cours en piscine et deux sorties en mer sur quatre, c'en était trop pour moi. J'ai abandonné en larmes. Je me suis poussée au maximum et je suis fière d'avoir au moins essayé. Mais vraiment, la plongée sous-marine, ce n'est pas pour moi, ni aucune activité aquatique pour être franche. Martin a pour sa part conclut le cours avec succès et s'est découvert une grande passion. Nous aurons surement tous droit à de très beaux vidéos sous-marins dans les prochains mois.